Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a dénoncé ce qu’il a qualifié de « déviation dangereuse » dans le rôle de la Haute Autorité Indépendante pour les Elections, « en direction d’un organe de contrôle des opinions et des idées, sous prétexte de contrôle de la couverture médiatique des élections ». campagne et essayant de s’immuniser de toutes les critiques qui pourraient affecter son encadrement des élections législatives, dans un effort de téléchargement. Tout échec peut affecter sa mission auprès des médias. »
Dans un communiqué publié aujourd’hui mercredi, le Syndicat a estimé que les pratiques de la Commission relèvent de la catégorie des « pressions », dans le but d’orienter la couverture médiatique et de limiter l’objectivité des médias, qui sont des pratiques « criminalisées » selon le chapitre 11 du décret 115 sur la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition, rappelant qu' »aucun journaliste ne peut être tenu pour responsable d’une opinion ou d’une information qu’il publie conformément aux normes et à la déontologie professionnelles ». De telles pratiques « permettent aux journalistes de poursuivre la commission pour les restrictions qu’elle leur impose ».
Le Syndicat des journalistes a prévenu que ces pratiques « visaient à dissimuler l’ensemble des transgressions et des manquements qui ont accompagné les travaux de la Commission électorale, notamment à travers la menace du décret n° 54 dans les efforts du président de la commission pour la mettre en position au-dessus de la critique. »
Le Syndicat a également mis en garde la Commission électorale contre « continuer à menacer les journalistes et les médias, considérant que la liberté de la presse et d’expression est un acquis acquis par la révolution avec le sang des martyrs et des blessés et les luttes de générations d’hommes tunisiens et femmes », notant que « nous ne permettrons pas à la Commission électorale ou à d’autres de menacer ce gain ».
Le Syndicat a renouvelé son rejet du « contrôle unilatéral du travail des médias dans la couverture électorale par la Commission électorale », soulignant son adhésion à la légitimité du rôle de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) dans la modification du champ du travail des médias dans la couverture des élections législatives qui se tiendront le 17 décembre 2022.
L’Autorité supérieure indépendante pour les élections avait adressé un avertissement au site « Business News » pour la publication d’un article critiquant le mandat intégral de la commission électorale et « l’usurpation des pouvoirs de l’Autorité supérieure indépendante de la communication audiovisuelle ». Il a également attiré l’attention sur la station de radio affiliée à I am Watching, en raison du contenu d’un talk-show qui considérait que la commission avait un impact négatif sur le processus démocratique. La Commission électorale a également laissé entendre la poursuite pénale du site internet et de la radio concernés, au sens de l’article 24 du décret 54, en cas de récidive.
Et l’Autorité supérieure indépendante pour les élections a annoncé, dans un communiqué ce mercredi, que le Tribunal administratif a rendu, le 12 décembre 2022, son arrêt rejetant la demande de sursis à exécution déposée par l’Autorité supérieure indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) lié à sa décision de fixer les règles et les conditions qui doivent être imposées aux médias. Les médias y ont adhéré pendant la campagne électorale.
La Commission a rappelé à tous les médias, notamment audiovisuels, la nécessité de « se conformer aux prescriptions de l’arrêté susvisé publié au Journal Officiel de la République Tunisienne, et de respecter les règles et principes régissant la couverture des campagnes électorales et de ne pas tenir compte de ce qui est émis par quiconque autre que la Commission électorale dans ce contexte. »
Cette décision intervient après que la HAICA a déposé une plainte en novembre dernier auprès du Tribunal administratif contre la décision de la Haute Autorité Indépendante pour les Elections, relative à la révision et à l’achèvement de la décision n°8 de 2018 relative à la fixation des règles et conditions auxquelles les médias doivent se conformer. pendant la campagne électorale et la campagne référendaire.
Il est à noter que l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections a rendu le 18 novembre, la Décision n°31 de 2022 en date du 18 novembre 2022 portant révision et complément de la Décision n°8 de 2018 en date du 20 février 2018 relative à la fixation des règles et les conditions que les médias doivent respecter pendant la campagne. Campagne électorale et référendaire.
Cette décision fait suite à la publication par l’Autorité supérieure indépendante de la communication audiovisuelle de la décision directive réglementant la couverture médiatique de la campagne électorale législative, alors que l’article 67 de la loi électorale stipule que « l’Autorité supérieure indépendante pour les élections doit, en consultation avec l’Autorité Supérieure Indépendante de la Communication Audiovisuelle, contrôler Les règles et conditions générales auxquelles les médias doivent se conformer pendant la campagne électorale… ».
La source: Watt
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