La coalition « Sumoud » a exigé le retrait du décret « n°54 » relatif à la lutte contre les délits des systèmes d’information et de communication, et a estimé qu’il « vise la liberté d’expression et consacre la répression des journalistes et des opposants en plus de son inconstitutionnalité », appelant à l’organisation de « mouvements pacifiques de protestation pour forcer le retrait de ce décret et de toutes les lois, ordonnances et décrets répressifs ».
Et la coalition a noté, dans un communiqué jeudi, que depuis l’entrée en vigueur de la Constitution du 17 août 2022 et du décret n°54 du 13 septembre 2022, « les manifestations de harcèlement et les suspensions sont devenues fréquentes, dont un certain nombre de journalistes et opposants… dans le but de frapper en profondeur la liberté d’expression et de la presse et de créer une scène médiatique stéréotypée dont le seul rôle est de polir les acquis du pouvoir en place. Dans ce contexte, il a exprimé sa « dénonciation des pratiques répressives systématiques du régime Qais Saied pour museler les bouches et intimider les journalistes et les opposants, et sa solidarité avec toutes les victimes du harcèlement et de la répression ».
Et il a indiqué que le « décret 54 » n’a pas respecté les conditions de nécessité et de proportionnalité stipulées à l’article 55 de la nouvelle constitution qui stipule que : « Aucune restriction n’est apportée aux droits et libertés garantis par la présente constitution qu’en vertu d’une loi et nécessité requises par un système démocratique dans le but de protéger les droits d’autrui ou les impératifs de la sécurité publique ou de la défense nationale ou de la santé publique. Ces restrictions ne doivent pas porter atteinte à l’essence des droits et libertés garantis par la présente constitution et doivent être justifiées par leurs objectifs et proportionnées à leurs motifs.
La coalition « fermeté » a averti l’autorité en place que « sa tendance à la répression et à la tyrannie ne fera qu’augmenter en accélérant sa chute après avoir prouvé son incapacité à gérer les affaires du pays et à assurer un niveau minimum de vie décente au citoyen », selon le texte de la déclaration.