Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré que l’approche du Royaume pour défendre la marocanité du Sahara est basée sur une perspective intégrée qui combine l’action politique et diplomatique et l’avancement du développement économique, social et humain.
Dans un discours qu’il a prononcé dimanche soir, à l’occasion du quarante-septième anniversaire de la « Marche verte », le roi du Maroc Mohammed VI a souligné que cet anniversaire intervient à une « étape critique » sur la voie de la « consolidation de la marocanité » de le Sahara.
Dans son discours, le monarque marocain a salué le projet de gazoduc entre le Maroc et le Nigeria, qui doit alimenter l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, face à la concurrence féroce avec l’Algérie, le plus grand exportateur de gaz naturel en Afrique.
Un protocole d’accord a été signé à Rabat mi-septembre sur le projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. La Mauritanie et le Sénégal participent également à ce projet.
« C’est un projet de paix, d’intégration économique africaine et de développement commun, un projet pour les générations présentes et futures », a déclaré Mohammed VI, dans un discours sur le Sahara occidental.
« Nous le voulons comme un projet stratégique au profit de toute la région ouest-africaine, qui compte une population de plus de 440 millions d’habitants », a-t-il ajouté.
« Compte tenu de la dimension continentale du gazoduc Nigeria-Maroc, nous le considérons également comme un projet structuré reliant l’Afrique et l’Europe », a-t-il ajouté.
Le projet de gazoduc nigérian-marocain, dont le calendrier de réalisation n’est pas encore fixé, s’inscrit dans un contexte géopolitique dominé par une forte demande internationale de gaz et de pétrole et une hausse des prix suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Plusieurs pays, notamment européens, cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie.
Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc est long de 6000 km et traverse 13 pays africains le long de la côte atlantique et est censé alimenter les pays enclavés que sont le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Le projet devrait permettre le transfert de plus de 5 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers le Maroc. Il sera ainsi directement raccordé au gazoduc Maroc-Europe (GME) et au réseau gazier européen.
Le projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc a été annoncé fin 2016, et il s’inscrit dans le contexte d’une rivalité régionale croissante entre le Maroc et l’Algérie, qui est le premier exportateur africain de gaz naturel et le septième au monde. La crise entre les deux pays voisins a atteint son paroxysme avec la rupture des relations diplomatiques entre eux en août 2021 par une décision de l’Algérie.
En conséquence, l’Algérie a coupé le gaz du Maroc et a fermé en octobre le gazoduc Maghreb-Europe qui achemine le gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc.
Depuis, Rabat cherche des alternatives pour répondre à ses besoins.
Fin juillet dernier, les ministres de l’énergie algérien, nigérian et nigérian ont signé un protocole d’accord pour mettre en œuvre un vaste projet concurrent de pompage de gaz à travers le Sahara, d’une longueur de plus de quatre mille kilomètres, pour acheminer du gaz nigérian vers l’Europe via Niger et Algérie. Il n’a pas précisé de calendrier pour la réalisation du projet.
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