Entre montagnes escarpées, vallées et falaises… un trajet quotidien des habitants du Doyen de Bouajila, à la recherche d’eau potable. Environ 10 000 habitants boivent des sources de montagne, dont la plupart sont non préparées et sans surveillance, jusqu’à ce qu’elles deviennent la source de maladies et d’épidémies.
Bashir (65 ans), habitant de la zone Deliwat, l’un des quartiers Bouajila de la délégation de Rouhiya, à l’ouest de Siliana, a commencé sa journée par son travail routinier depuis plus de 60 ans. Chaque jour, il monte son âne en direction d’une source pour remplir des litres d’eau, à environ 10 km. Entre les plis accidentés et les vallées arides, se trouve l’une des sources d’eau souterraine, fournissant de l’eau potable aux humains et aux animaux.
Des restes d’excréments d’animaux ici et là.. Le fond presque asséché et rempli de terre.. Il arriva à destination après une route cahoteuse au pied du plateau au bord de l’Oued Bouajila. Bashir laisse tomber avec précaution son seau en plastique attaché au bout d’une corde au fond de l’œil, à 8 mètres de profondeur, pour attraper quelques litres d’eau et renvoyer la balle Encore et encore jusqu’à ce que le « baidoun » (grand bol d’eau) soit plein.
Bashir nous a dit, avec un visage pâle qui montre la dureté de la vie dans ces régions, la sévérité de la souffrance des gens, car ils n’ont pas d’autre moyen d’échapper à la soif, ne s’intéressent pas à la saleté et aux maladies, et malgré les plaintes et demandes de les raccorder au réseau d’eau, toutes les promesses sont restées encre sur papier.
Deliwat, Jaljal, Jamilat… et d’autres quartiers d’Imadat Bouajila, dont tous les habitants vivent la même souffrance hiver comme été, et n’ont d’autre demande que de se raccorder au réseau d’eau potable.
Nabiha Al Sadiq
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