La chef du Parti constitutionnel libre, Abeer Moussa, a annoncé aujourd’hui, mercredi, que son parti est sur le point de déposer une plainte devant le tribunal administratif pour annuler l’arrêté présidentiel qui prévoyait la nomination des membres de la Haute Autorité indépendante pour les élections, qu’elle décrit comme « non indépendant ».
Au cours d’une conférence de presse qu’elle a tenue aujourd’hui devant le siège de « l’Union des savants musulmans, branche de Tunis » dans la capitale, où des membres de son parti mènent un sit-in et une grève de la faim, Abir Moussa a expliqué que cette question sera précédée d’une demande d’annulation de la nomination des membres de la commission comme l’exige la loi, en plus de soumettre un dossier urgent devant le premier président du tribunal administratif pour surseoir à l’exécution dans l’attente d’une décision sur la demande d’arrêt de l’exécution.
Moussa a tenu le tribunal administratif et son président « responsables d’avoir contribué au blanchiment des décisions illégales » du président Qais Saeed, expliquant que les recours portent sur l’arrêté inconstitutionnel nommant les membres de la commission électorale et le décret n°22 relatif à la révision de la dispositions de la loi fondamentale relative à la Haute Autorité Indépendante pour les Elections qui, selon elle, « contreviennent aux normes internationales relatives aux élections ». « .
Moussa a affirmé que son parti rejette totalement le processus électoral dans lequel le président de la République a été lancé, et refuse de recourir à un référendum, qu’elle a qualifié d' »illégal », notant que ce que fait Qais Saeed est une tentative d' »une serment d’allégeance pour instaurer l’Etat califat sous le couvert du régime présidentiel », affirmant que « la Tunisie s’est engagée dans le projet obscurantiste lié à l’absence des femmes en nommant un organe masculin pour gérer le processus électoral d’une nouvelle république ».
Elle a déclaré que les femmes du bureau politique de son parti entameraient une grève de la faim pour protester contre l’absence des femmes et leur exclusion de la vie politique, et que le parti ferait appel à la communauté internationale et à toutes les juridictions internationales concernées par les droits des femmes et la lutte contre la discrimination. pour affronter ce dangereux processus qui perpétue la pensée d’Al-Qaradawi sur le terrain, selon son expression.
D’autre part, Abeer Moussa a rapporté que la plainte déposée par le parti auprès du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme avait été acceptée, et que le représentant du bureau de Tunis de la Commission s’était rendu au siège du sit-in et a examiné de première main les conditions dans lesquelles vivaient les manifestants et la « torture systématique » que l’autorité a adoptée à leur égard, indiquant que le comité Le Comité international anti-torture entreprendra sur la base du rapport qui sera préparé après la visite et que le droit international suivra son cours.
La chef du Parti constitutionnel libre a confirmé que son parti présentera un dossier devant la Cour pénale internationale et présentera toutes les violations antérieures dont le parti a été victime, jusqu’au sit-in, et le harcèlement auquel les membres du parti sont confrontés » par ce qu’elle a qualifié de « milices Qais Saeed », ajoutant que le président « est sur le point de commettre un crime contre l’humanité pour les empêcher ». De la justice en frappant les institutions constitutionnelles dans la continuité de la politique des Frères.
Il convient de noter que le Parti constitutionnel libre a annoncé le 7 mai qu’un certain nombre de ses militants, qui manifestaient devant le siège de l’Union internationale des savants musulmans en Tunisie, avaient entamé une grève de la faim massive « pour tenir l’autorité légalement responsable de la dissimulation ce qu’il a qualifié de « pieuvre de l’obscurantisme et de l’extrémisme » et refusant d’expulser de notre terre les associations étrangères qualifiées de terroristes.
Il a également annoncé que le Libre Destourien porterait plainte auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’homme en raison de l’interdiction par le ministère de l’Intérieur de la marche qu’il avait décidé d’organiser vers le palais de Carthage le 15 mai, en plus de poursuivre le suivi international des dossiers de violences faites aux femmes qu’elle avait précédemment soumis.