Le Front de salut national s’est prononcé aujourd’hui, vendredi 20 mai 2022, dans un communiqué sur le décret relatif à la constitution d’une instance préparatoire au référendum, considérant que ladite instance a été constituée par le président de la République à titre unilatéral et en dehors de toute légitimité constitutionnelle ou légale.
Le Front de salut national a condamné ce qu’il considérait comme « l’insistance du président de la République sur l’autorité et la décision unilatérales ». Elle a également considéré que les travaux de cet organe étaient nuls et non avenus de tout effet juridique, et a chargé ses membres de toutes les conséquences juridiques de leur participation au « coup d’État contre la constitution du pays et ses institutions légitimes », selon un texte. Déclaration.
Il a également estimé que « le référendum n’a pas ses conditions légales et repose sur une consultation électronique boycottée par plus de 95% des électeurs tunisiens », appelant à « une action urgente pour la défense des piliers de la démocratie ».
Ci-dessous le texte de la déclaration
Le Front de salut national, après avoir pris connaissance du décret portant constitution d’une instance préparatoire au référendum qui se tiendra le 25 juillet prochain, constate ce qui suit :
1/ Ledit organe a été formé par le Président de la République unilatéralement et en dehors de toute légitimité constitutionnelle ou légale et lui a confié la tâche de rédiger une constitution dans un délai maximum de trente-cinq jours (20 juin 2022) et l’a obligé à garder ses délibérations confidentielles et prendre ses décisions sans s’arrêter à la disponibilité d’un quorum légal pour ses réunions
2/ Le Président de la République a exclu de la composition de cet organe tous les partis politiques et toutes les organisations de la société civile, ainsi que les compétences nationales indépendantes et insulté les organisations nationales en attribuant la présidence de sa commission au Barreau sans concertation préalable avec elle, indiquant par la même occasion que ses décisions sont prises sans s’arrêter sur les absents de ses membres.
Sur la base de ce qui précède, le Front de salut national :
1/ Condamne l’insistance du Président de la République sur l’autorité et la décision unilatérales, et dénonce son audace contre la constitution du pays, qui a été approuvée par les fondateurs librement élus par le peuple, et lui dénie le droit d’édicter une constitution alternative en dehors du cadres juridiques et constitutionnels et sans consultation des instances sociales et politiques du pays, et considère que les travaux de cette instance sont nuls et non avenus de tout effet juridique et que ses membres supportent toutes les conséquences juridiques de leur participation au coup d’État contre le pays Constitution et ses institutions légitimes
2/ Elle considère que le soi-disant référendum a perdu ses conditions légales et repose sur une consultation électronique boycottée par plus de 95% de l’électorat tunisien et se prépare dans le cadre de l’exclusion de toutes les composantes de la société concernées par l’avenir du pays. l’avenir et son sort, car il a perdu les conditions minimales de crédibilité après la dissolution et le remplacement de la Commission indépendante de surveillance des élections et le remplacement d’autres soumis à l’autorité politique.
3/ Il appelle toutes les forces nationales à élever la voix et à agir rapidement pour défendre les piliers de la démocratie représentative que nous nous sommes imposés, défendre les libertés et lutter pour un retour à la légitimité constitutionnelle, à la séparation des pouvoirs et à l’Etat de droit.
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