Le bureau exécutif du mouvement Ennahda a dénoncé, dans un communiqué publié ce soir, vendredi, ce qu’il a décrit comme « l’ingérence de la présidence dans les affaires des organisations nationales, et son incitation à des tentatives de coup d’État contre la direction légitime, à l’instar de ce qui s’est passé ». sous la direction de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche.
Al-Nahda considérait cette intervention comme une « atteinte à l’indépendance » des organisations, et une volonté « de les domestiquer et de leur imposer une dépendance, de les empêcher de prendre les positions nécessitées par la situation », comme c’est le cas avec le secteur agricole. secteur.
Cette organisation nationale traverse actuellement une « crise » à la suite de la décision de certains dirigeants de l’Union paysanne de retirer la confiance à son président, Abdel Majid Al-Zar.
En ce qui concerne les instances constitutionnelles et d’amendement, le bureau exécutif du mouvement, qui a tenu sa réunion ordinaire hier soir, a rappelé à Ennahda « le danger des tentatives d’acquérir et de dominer ces instances », considérant que ce qui a été nommé à partir des délibérations du Conseil de la Haute Autorité Indépendante pour les Elections « reflète clairement la mauvaise voie empruntée par le putsch ». démantèlement des institutions de l’État, sapant les acquis de la transition démocratique et piétinant l’indépendance de ces organes et la transparence de leur travail », selon le communiqué.
Le bureau exécutif d’Ennahda a condamné ce qu’il a qualifié de « persécution des blogueurs et d’insistance à juger les opposants civils et à les renvoyer devant des tribunaux militaires », à l’instar de la décision rendue jeudi contre l’ancien doyen des avocats, Abdul Razzaq Kilani. Hier, un tribunal militaire avait condamné al-Kilani à un mois de prison avec sursis à exécution.
Dans le même communiqué, Ennahda a mis en garde contre « le danger de restreindre la société civile », considérant que nuire à la société civile par des décrets est une « atteinte flagrante aux libertés, en général, et à la liberté d’expression et d’organisation », en particulier.
D’autre part, le communiqué critiquait « l’adoption par le gouvernement d’une politique de hausse des prix, qui a provoqué une nouvelle détérioration du pouvoir d’achat, en l’absence de mesures d’accompagnement du gouvernement qui allègent la charge des citoyens », selon son évaluation. .